Login

Veaux de boucherie Travailler sur l’immunité des petits veaux

© H. Chaligne / GFA

L’approvisionnement des ateliers d’engraissement avec de jeunes animaux en bonne santé est une clef de réussite pour la filière. Le sujet a été abordé lors du sixième symposium international de la filière veau, qui se déroule à La Baule (Loire-Atlantique), ces 25 et 26 avril 2017.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les bonnes pratiques commencent dès le vêlage, avec le travail sur l’immunité du veau. Thierry Lorent, vétérinaire, en a rappelé les principaux points lors d’une conférence. « À la naissance, l’immunité est très basse, a-t-il souligné. L’acquisition de l’immunité passive est liée à l’absorption du colostrum. Qualité, quantité et timing doivent être au rendez-vous. » La traite du colostrum doit notamment s’effectuer dans de très bonnes conditions d’hygiène, pour éviter la contamination du tube digestif du veau. Un échec de transfert de l’immunité multiplie par huit les risques de maladies et par cinq la mortalité.

L’immunité active, issue du propre système immunitaire du veau, s’installe par la suite. Il existe un décalage entre la mise en place de cette seconde immunité et la perte d’efficacité de la première. Durant cette période critique, surnommée « gap immunitaire », la pression microbienne du milieu doit être à son minimum.

Thierry Lorent a également insisté sur l’importance de la désinfection du nombril, « seule voie d’entrée des pathogènes laissée sans protection par l’organisme ». Une étude menée par son cabinet vétérinaire montre que plus de la moitié des veaux morts et autopsiés avant l’âge d’un mois présentaient un nombril infecté.

Un transport « zéro stress »

Le transport des petits veaux a généralement lieu en plein « gap immunitaire ». « Il faut que l’animal soit en parfaite santé au départ, expose Thierry Lorent. L’introduction d’une alimentation solide en fin de première semaine serait très bénéfique. Dans tous les cas, le transport se prépare en amont. »

Béatrice Mounaix, de l’institut de l’élevage, a présenté les trois points clefs pour assurer un transport de qualité :

Développer le dialogue entre les filières

« La filière veau exige des veaux de qualité, sans pour autant les rémunérer à leur juste valeur », a remarqué une éleveuse présente au symposium. « L’interprofession souhaite se rapprocher de la filière lait, lui a répondu Marc Butruille, vice-président de la section veau d’Interbev. Nous pourrions nous inspirer de ce qui se fait aux Pays-Bas, et mettre en place un traçage du veau de sa naissance à son abattage. À terme, nous pourrions imaginer un retour financier au producteur laitier, en fonction de la performance de l’animal. »

Valérie Scarlakens

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement